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pixels humains

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Peut-être ne l’avez vous pas encore vue? Une vidéo buzze en ce moment sur un club de supporters de foot lycéen sud-coréen. Ce club pousse la chorégraphie jusqu’à l’extrême en faisant de chaque membre un pixel humain animant un écran de la taille de toute une tribune de stade. Le résultat est assez époustouflant :

(ps – merci @MonsieurP)

Mais ce qui l’est encore plus est l’étonnante similitude entre ce club de supporters et les chorégraphies organisées lors des mass games en Corée du Nord, chez le frère ennemi. Jugez par vous-même:

Deux spectacles si différents : l’un reflète la spontanéité d’une jeunesse s’exprimant par le sport et la camaraderie lycéenne, tandis que l’autre est le symbole de l’enrôlement total dans un système totalitaire dont l’emprise touche chaque centième de seconde d’une manifestation culturelle. Mais au final, ces deux motivations aux antipodes finissent par se retrouver dans un résultat visuellement semblable.

Deux générations ayant grandi dans deux systèmes radicalement opposés aboutissent à la même perfection chorégraphique, au même sens du mouvement d’ensemble et de la synchronisation. Peut-être est-ce une indication que même une guerre civile fratricide, qu’un endoctrinement extrême et que des régimes politiques rivaux depuis 55 ans ne peuvent venir à bout de valeurs qui soudent un peuple à travers l’Histoire? Et qui donne raison à ceux qui pensent que la réunification de la Corée est inévitable.

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La Corée a une reine : elle s’appelle Kim Yu-na

3393404787_17997d7986Le Pays du Matin Calme en est complètement gaga. Pas une semaine ne passe sans qu’un article n’ausculte à la loupe ses moindres faits et gestes. Il faut dire que Queen Yu-na a tout pour elle : jeunesse, beauté et une virtuosité sans égal sur la glace. La sylphide coréenne est en effet l’actuelle championne du monde de patinage artistique, un titre conquis de la plus brillante des manières au Staples Center de LA en mars dernier. SP ne pouvait décemment pas ignorer ce phénomène plus longtemps.

De toute évidence, le mot précoce a été inventé pour elle. A l’âge de 12 ans ( ?!), Yu-na rafle son premier titre national en senior. S’ensuit une progression régulière avec notamment deux victoires aux Finales du Grand Prix ISU. Son récent sacre mondial confirme tout simplement une ascension irrésistible et programmée; en gros, il y a désormais elle et les autres. Lors de la compétition, Kim a  littéralement atomisé la concurrence, s’offrant même le luxe de dépasser les 200 pts pour la première fois de l’Histoire.

La grâce sous pression

Une guerrière qui ne fait pas dans son tutu

Certes, c’est une surdouée, certes elle peut compter sur la dévotion quasi-obsessionnelle de sa mère, mais ça n’explique pas tout. Kim Yu-na réussit surtout grâce à un mental en béton armé, fruit d’un entraînement spartiate, de sacrifices quotidiens et d’une pression de tous les instants. Quand l’avenir familial dépend de vos performances dès votre plus jeune âge, que votre pays vous demande sans cesse de faire honneur à la patrie, il vaut mieux avoir les épaules solides et le trouillomètre sous contrôle. Question force de caractère, la native de Bucheon n’a de leçon à recevoir de personne. Les blessures ne l’ont en effet guère épargnée depuis ses débuts : genoux, hanches et dos ont morflé à tour de rôle. Ainsi en 2007, c’est une Yu-na diminuée par un début d’hernie discale qui se présente aux Mondiaux de Tokyo. L’affaire semble bien mal engagée mais notre dure à cuire serre les dents et parvient à décrocher le bronze en dépit de la douleur. Qu’on ne s’y trompe pas, derrière ce joli minois se cache une sacrée battante !

L’or olympique et la menace japonaise

Il ne manque plus qu’un titre olympique pour que Kim Yu-na rejoigne Katarina Witt et Michelle Kwang dans la galaxie des légendes du patinage. Les hasards du calendrier peuvent être remerciés puisque les JO d’hiver ont justement lieu dans 6 mois à Vancouver (1). Ce serait néanmoins une grossière erreur de croire que les dés sont déjà jetés. Depuis les juniors, Kim croise régulièrement le fer avec une talentueuse patineuse nippone, j’ai nommé Mao Asada. Celle-ci s’est vautrée lors des derniers Mondiaux mais elle prépare assidûment sa revanche avec la couronne de lauriers en ligne de mire. Kim vs Asada, c’est à nouveau la rivalité Corée/Japon qui est à l’honneur. Yu-na en est pleinement consciente, confiant après sa victoire à LA : « Les Coréens et les Japonais sont blessés dans leur fierté quand ils perdent contre le camp adverse. C’est un fardeau d’être toujours comparée aux athlètes japonaises. Mais je savais que je devais gagner cette compétition, surtout après la défaite de l’équipe de baseball quelques jours plus tôt. » (2). Dieu merci, les deux jeunes patineuses prennent bien soin de ne pas mettre le feu aux poudres, ce qui devrait nous éviter un scandale aussi sordide que l’affaire Tonya Harding.

Pour le moment, Kim peaufine ses nouveaux programmes sur les musiques de James Bond et de Gershwin pendant qu’ Asada travaille l’enchaînement triple axel-triple boucle piqué. Le compte à rebours a commencé : J-178. Un petit conseil, préparez réveil et café serré dans la nuit du 23 au 24 février : un choc de géantes vous attend sur le petit écran.

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Et en plus, elle chante!

(1) Peut-être un signe du destin. Yu-na s’entraîne en effet au Canada, à Toronto plus précisément, sous la férule de l’ancien champion du monde de patinage artistique Brian Orser.

(2) La Corée venait de se faire étriller par le Japon en finale du World Baseball Classic.



Yang Yong-eun s’offre le scalp de Tiger Woods

Non mais pincez-moi, je rêve! Oubliez les 9″58 d’Usain Bolt, ce qui s’est passé hier à Chaska, Minnesota, relève bien davantage du miracle. Le golfeur sud-coréen Yang Yong-eun, 110ème joueur mondial, a en effet remporté l’ USPGA au nez et à la barbe de l’ogre Tiger, privant ce dernier d’un 15ème titre du Grand Chelem. Sans doute vexé par le récent billet de SP tout entier consacré à ses compatriotes féminines, Yang a manifestement voulu frapper les esprits. Mission accomplie avec ce triomphe venu d’ailleurs qui en fait le premier golfeur asiatique à s’imposer dans un Majeur.

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Yang Yong-eun entre dans l’Histoire

Comment pouvait-on le deviner? 37 printemps au compteur, un seul titre sur le PGA Tour (le Honda Classic), il y a plus convaincant comme profil de terreur. D’autant plus que le natif de l’île de Jeju ne s’est mis au golf qu’à 19 ans, un âge canonique pour une discipline aussi technique. Adolescent, YE voulait être bodybuilder mais une vilaine blessure au genou l’a empêché d’assouvir ses rêves de gros muscles. Son éducation golfique s’est fait en solitaire, essentiellement à l’aide de cassettes vidéos. Qu’un autodidacte formé sur le tard parvienne à terrasser la légende des greens dans un Majeur, ça vous donne subitement envie de croire à Rocky et à Cendrillon, non?

Un chip de malade au 14ème trou fait basculer le duel

En Corée du sud, ils sont nombreux à s’être levé à 4 am, heure locale, pour soutenir l’enfant du pays dans son face-à-face final. Le président Lee Myung-bak himself n’a rien manqué de l’évènement. Autant dire que pour notre héros du jour, rien ne sera plus jamais comme avant. En apesanteur après sa victoire il déclarait vouloir inspirer les nouvelles générations de golfeurs coréens. Qui sait? Peut-être que c’est bien lui, Yang Yong-eun, le bodybuilder raté, l’ancien serveur dans une boite de nuit, qui sera l’alter ego masculin de Pak Se-ri.

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Les golfeuses coréennes cassent la baraque

spaceball3616019949_520ff76c0cElles déboulent toujours en nombre, gagnent très (trop ?) souvent et sont aussi expressives que des parcmètres : bref elles commencent sérieusement à irriter les dirigeants de la Ladies Professional Golf Association (LPGA) qui se demandent bien comment ils vont pouvoir juguler ce nouveau péril jaune. C’est vrai qu’elles ont tendance à se goinfrer, les kimchi girls. Sur les 18 tournois joués cette année, l’armada coréenne compte déjà 6 victoires dont un Majeur, l’US Open, raflé par Ji Eun-hee. Si l’on ajoute les places d’honneur trustées dans la plupart des compétitions, il n’est pas outrancier de parler d’hégémonie. Une hégémonie sans doute née avec l’éclosion d’une jeune joueuse à la fin des années quatre-vingt-dix.

Pak Se-ri ouvre la voie

Tout le monde le sait, le succès appelle le succès. Rien de tel qu’un(e) champion(ne) national(e) pour entraîner dans son sillage de jeunes pousses aux dents longues. La figure de proue du golf féminin en Corée s’appelle Pak Se-ri. Cette dernière débarque sur le LPGA Tour en 1998 à tout juste 20 ans; pas de période d’adaptation pour la rookie coréenne qui défouraille aussi sec : deux Majeurs dans la musette en l’espace de quelques mois, qui dit mieux ? Après ce départ tonitruant, Pak poursuit sur sa lancée et enchaîne les victoires avec une régularité de métronome. La lassitude et les blessures l’écartent du circuit en 2005 mais c’est regonflée à bloc qu’elle revient l’année suivante pour s’adjuger le LPGA Championship, son dernier Majeur à ce jour. Plus jeune joueuse à avoir été intronisée au World Golf Hall of Fame, Pak est une véritable pionnière en son domaine. Sa réussite convainc rapidement ses compatriotes de venir tenter leur chance sur le circuit américain et lui confère par ailleurs le statut de role model auprès des nouvelles générations. Une bien belle histoire certes, qui n’explique cependant pas le succès des golfeuses du Matin Calme. « Mais bon sang, comment font-elles pour être aussi balèzes ? » vous demandez-vous à juste titre. SP vous livre les fruits de son enquête.

La recette coréenne

Selon le célèbre scientifique Hwang Woo-suk, inculpé en 2006 pour avoir falsifié les résultats de ses travaux sur les cellules souches, les Coréens font preuve d’une dextérité manuelle supérieure à la moyenne, notamment grâce à l’utilisation des baguettes. Dans un registre similaire, le rédacteur en chef d’un quotidien anglais soutient que c’est l’adresse requise pour la préparation du kimchi qui est à l’origine du brio affiché par les golfeuses coréennes ?!

Plus sérieusement, les Coréens considèrent à présent le golf comme un business qui peut rapporter gros. Or, vous le savez mieux que moi, le Pays du Matin Calme n’est pas du genre à prôner le dilettantisme quand il s’agit de réussite économique. Qu’une fillette manifeste quelque aptitude au put et c’est souvent toute la famille qui se mobilise afin d’en faire la reine du swing. Exit l’école, direction les practices où la championne en herbe répètera désormais ses gammes ad nauseam. Pak Se-ri, Ji Eun-hee et beaucoup d’autres ont en commun un paternel qui, selon les critères occidentaux, pourrait aisément passer pour un père fouettard.

Education confucéenne oblige, les petites Coréennes acceptent généralement sans broncher les cadences infernales auxquelles elles sont soumises. Retenue, goût de l’effort et volonté de vaincre leur sont inculqués dès leur plus jeune âge. La golfeuse française Karine Icher déclare à leur sujet : « Elles sont dans leur monde et peuvent rester sur le parcours douze heures par jour (…) Leur principale qualité, c’est sans doute leur calme. Si vous voyez un jour une Coréenne jeter un club d’énervement, appelez-moi ! » Vous pensez sans doute maltraitance et enfance en danger, les Coréens vous rétorquent soutien parental et unité familiale.

Une famille élargie puisque les espoirs les plus talentueux peuvent compter sur les donations de généreux sponsors. Quand vous n’êtes pas encore une machine à dollars et que vos frais professionnels sont pris en charge par une banque ou un opérateur téléphonique, papa et maman se sentent tout de suite beaucoup mieux.

La LPGA ne sait plus quoi faire et fait n’importe quoi

Il n’a fallu qu’une décennie à la Corée du Sud pour devenir la première nation du golf féminin et, le moins que l’on puisse dire, c’est que ce bouleversement de la hiérarchie est loin de plaire à tout le monde. Depuis quelques temps, les joueuses coréennes subissent ainsi le feu de critiques. En vrac :

– Elles sont trop nombreuses (et toutes brunes aux yeux marrons pourrait-on ajouter)

– Elles ne parlent pas anglais (c’est moche pour les interviews)

– Elles ne montrent pas assez leurs émotions (ça endort les téléspectateurs américains)

Bref, elles tuent le LPGA Tour!!!

Dans un sursaut héroïque, l’organisation US a essayé de régler le “problème” l’année dernière en menaçant d’interdire l’accès à ses tournois aux joueuses présentes sur le circuit depuis 2 ans et ne parlant pas anglais. Cette mesure suspecte (restons poli) a suscité une telle controverse qu’elle a été abandonnée.

En guise de représailles, j’encourage les golfeuses du Matin Calme à écraser définitivement la concurrence et à délaisser la langue anglaise au profit … du français par exemple.

sankyo

KO

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Nom: Sohn; prénom: Tae-jin; âge: 21 ans; nationalité : coréenne ; particularité: médaillé d’or aux Jeux Olympiques de Beijing en 2008. Plus rien à prouver? Si en fait, vu qu’en Corée, ce pays où n’importe quel homme valide accomplit son service militaire et en ressort avec au moins sa 1ère dan de Taekwondo, les espoirs de médaille ne manquent pas dans cet art martial devenu sport de combat puis discipline olympique.

Du coup, Sohn est l’homme à abattre pour tous ses compatriotes de la catégorie très populaire des – de 68kg qui se verraient bien à sa place dans la sélection nationale coréenne. Gloire nationale ou pas, tous les tournois sont donc importants pour Sohn, notamment ce tournoi du Président qui se tient à Ulsan le 22 juillet, tournoi préliminaire de qualification pour la sélection nationale 2010.

Tout se passe bien pour Sohn jusqu’en finale à laquelle il accède en battant 10 (-1 pt de pénalité) à 8 un vétéran, Kim Sae-hyo après des prolongations où il enchaîne un magnifique spin kick (dollyeo chaggi) gauche, coup de pied marteau (naeryeo chikki,) droit. En finale, Sohn (plastron rouge) affronte Park Hyung-jin, devant une audience de 2000 personnes qui le soutiennent en grande majorité, d’autant que lors du 1er round le match est équilibré (2-2), avec un Sohn qui paraît au meilleur de sa forme. « Aérien » diront même quelques spectateurs.

Puis, comme une ultime preuve que le Taekwondo ne supporte pas la moindre seconde d’inattention, le champion olympique se fait surprendre par un coup de pied retourné à la tête (dui hooryeo chaggi) qui surgit de nulle part, alors que depuis le début du 2nd round, les deux adversaires n’avaient pas échangé un seul coup.

Défaite par KO pour Sohn, une humiliation pire que la défaite par les 7 points d’écart qui mettent fin immédiatement au combat. Sans oublier la douleur et les éventuelles séquelles physiques : Sohn mettra plus de 5 minutes à retrouver ses esprits et devra faire un tour à l’hôpital dans la foulée pour effectuer des examens complets.

Au final, plus de peur que de mal (façon de parler, parce qu’on imagine que ça a dû faire bien mal sur le moment) pour Sohn, qui à la sortie de l’hôpital déclarera: « c’est soulageant et rafraîchissant, c’était un coup précis et percutant, j’ai l’impression d’avoir touché le fond du fond : je me suis fait éliminer d’un tournoi préliminaire, j’ai subi un KO, je crois que j’ai subi tout ce que je pouvais subir dans ma carrière. »

Une leçon d’humilité en somme pour un jeune homme au sommet de sa gloire, et qui doit repartir de 0. Finalement, il reste bien quelque chose de l’art martial dans cette discipline olympique.

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“L’art martial qui fait craquer toutes les nanas.” (wouaf wouaf!)

145962434_2bc03b0428La Fédération Française de Taekwondo et Disciplines Associées (FFTA) m’en bouche un coin avec ce slogan à la fois profond, élégant et rassembleur (1). Une formule tellement brillante qu’elle ne peut être que le fruit d’un brainstorming des plus intenses. En cas de surenchère, imaginez un instant ce qui nous attend la prochaine fois. Il y a donc urgence et je vous conjure de me soumettre rapidement vos suggestions, afin qu’elles soient envoyées au siège de la FFTA dans les plus brefs délais.

Ci-joint quelques propositions, histoire de lancer le jeu :

– Libido en berne : pensez taekwondo !

– L’art martial pour les amateurs de (bons) coups

– Plus efficace que le speed dating, il était une fois le taekwondo

sankyo

(1) Vu dans Karaté Bushido, juin 2009

Lee Keun-ho : un Coréen à Paris

2009061000780_0L’international sud-coréen est aux portes de Paname. Il doit s’engager début juillet pour un contrat de trois ans au Paris-Saint-Germain. Gros plan sur un transfert qui pourrait s’avérer bankable.

C’est pratiquement plié. S’il ne subit pas la même mésaventure que Lilian Thuram lors de sa visite médicale, Lee Keun-ho sera bel et bien dans l’effectif du PSG à l’entame de la nouvelle saison de L1. Le choix peut surprendre mais en y regardant de plus près, il semblerait que les dirigeants parisiens ont, une fois n’est pas coutume, sans doute déniché là une bonne affaire. Tout d’abord, Lee Keun-ho n’est pas n’importe qui. Le natif de la ville portuaire d’Incheon a connu une progression linéaire, sans blessure sérieuse ni mise au placard prolongée. Certes, il a surtout joué avec l’équipe réserve d’Incheon United pendant deux ans mais dès son arrivée au Taegu FC en 2007, ses performances ont vite remis les pendules à l’heure. A tel point que la presse spécialisée lui a décerné le titre de meilleur attaquant de la K-League fin 2008. Sa vitesse d’exécution, son jeu de tête et la qualité de sa passe constituent ses principaux atouts. En outre, comme tout joueur coréen qui se respecte, Lee n’est pas du genre à se gratter l’entrejambe en attendant que le ballon lui tombe dans les pieds. C’est un avaleur d’espaces, plus prompt à enquiller les kilomètres au pas de charge qu’à traîner sa somnolence près des cages adverses. Buteur à 8 reprises en sélection nationale, il forme avec le monégasque Park Chu-young le duo offensif des Guerriers Taeguk. D’ailleurs, sauf gros pépin physique ou pétage de plomb carabiné dans la capitale, on le verra à coup sûr en Afrique du Sud l’année prochaine. Bref, l’attaquant sud-coréen offre certaines garanties sur un plan purement sportif.

Lee Keun-ho dans ses oeuvres

« Comme beaucoup de footballeurs, je rêve de jouer en Europe. »

Cette « confidence » faite au Korea Times ne surprendra personne. Les meilleurs championnats sont européens, les meilleurs joueurs évoluent dans les championnats européens et, aux dernières nouvelles, ce n’est pas prêt de changer. La Premier League, la Liga et le Calcio trustent le podium, loin devant notre chère L1 qui peine à exister parmi ses imposants voisins. Lee, dont le transfert au PSG constitue une indéniable promotion, s’en accommode tout à fait : « Comme Seol Ki-Hyeon, je veux être un joueur qui part dans un petit championnat européen pour progresser. » Un petit championnat européen pour commencer mais pourquoi pas l’un des trois ogres dans la foulée si l’occasion se présente. Le garçon a visiblement de la suite dans les idées puisque fin 2008, il n’avait pas souhaité prolonger son contrat avec le Daegu FC, au cas où le Vieux Continent lui ferait les yeux doux. Après des essais infructueux aux Blackburn Rovers et au PSG en mars dernier, Lee a dû se rabattre sur le Jubilo Iwata, l’un des clubs phares de la J-League. Il se dit que Paul Le Guen ne l’aurait pas trouvé transcendant et qu’il aurait court-circuité  sa venue. Peut-être mais voilà, Paulo a été remercié depuis, au profit de l’ex-valenciennois Antoine Kombouaré. Ce changement d’entraîneur arrange bien les décideurs parisiens, fans de la première heure du joueur coréen.

Une manne financière qui fait saliver

Pourquoi un tel engouement de leur part, peut-on légitimement se demander. Certes, Lee n’a pas les pieds carrés mais enfin, il n’évolue pas sur la même planète que Messi et consorts. De toute évidence, d’autres facteurs sont à prendre en considération. On sait que le football moderne est surtout une histoire de gros sous. Or, cette année, le club francilien ne dispose pas d’un budget maous costaud pour le mercato estival. Le recrutement de Lee présente à cet égard des avantages de poids :

Primo, le contrat qui le lie au Jubilo Iwata comporte une clause libératoire en cas d’offre d’un club européen. Le PSG ne devra donc verser aucune indemnité de transfert à son homologue japonais.

Secundo, Lee Keun-ho aka “le fils du vent” est une icône du football sud-coréen. Un statut qui va sans doute permettre au club parisien de doper la vente de ses produits dérivés sur le marché asiatique.

Tertio, les chaebols (l’équivalent coréen de nos conglomérats) ont pour habitude de sponsoriser les sportifs émérites du Matin Calme. Lee n’échappe pas à la règle, qui attise la convoitise de mammouths industriels tels que LG ou Hyundai. Une enveloppe annuelle de 3 millions d’euros pourrait ainsi atterrir dans les caisses du PSG, pour peu que le joueur coréen ne roupille pas toute la saison dans les tribunes.

Si vous savez compter, Sébastien Bazin aussi. L’actuel président du club francilien et ses collaborateurs ont vite compris ce qu’ils avaient à gagner dans cette affaire. D’où leur volonté tenace de recruter la star made in Korea.

Un test grandeur nature pour le Guerrier Taeguk

Est-ce à dire que Lee Keun-ho est condamné à jouer les seconds couteaux dans l’effectif parisien? N’allons pas trop vite en besogne. Les joueurs coréens ont connu des fortunes diverses dans les championnats européens. Le camp des optimistes soulignera les greffes réussies de Park Ji Sung et de Lee Young-pyo ; celui des alarmistes préférera exhumer les naufrages de Lee Dong-gook et d’Ahn Jung-hwan. Une chose est sûre, l’attaquant sud-coréen n’atterrit pas dans le club le plus serein de l’Hexagone. Après avoir frôlé l’extrême-onction l’année dernière, ne sauvant sa tête qu’à la dernière journée du championnat, le PSG a connu un parcours certes moins douloureux cette saison mais les couacs en tous genres n’ont pas manqué. Car au Camp des Loges, le psychodrame n’est jamais très loin. Avec Marseille, le club parisien bénéficie en effet d’une couverture médiatique de tout premier ordre. Peu importe les résultats, ce qui se passe à Paname est  ausculté à la loupe. Entre les querelles de clocher, la pression des médias et celle des supporters, il faut un mental d’acier pour ne pas boire la tasse. Cette année, on a notamment eu droit au limogeage de la comète présidentielle Charles Villeneuve et au départ de l’entraîneur Paul Le Guen sur fond de guéguerre intestine. Sans oublier les déclarations fracassantes de Claude Makelele, le taulier du vestiaire : « Il faut nettoyer les saletés qui restent que ce soit au niveau des joueurs, du staff technique ou de la direction ». C’est dans ce climat polaire que Lee tentera de se faire une place entre Hoarau et Erding, les deux titulaires présumés de l’attaque parisienne la saison prochaine. Il ne reste plus qu’à souhaiter que le transfert du « fils du vent » n’accouche pas d’un pet de lapin sur le terrain. Ce serait un coup dur pour l’international coréen et une bien mauvaise nouvelle pour les liquidités du PSG.

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Akiyama Yoshihiro/Chu Sung-hoon : entre sushi et kimchi

akiyama 2Je l’avais aperçu dans une revue d’arts martiaux. Sa coiffure peroxydée, son bronzage de beach boy et son sourire ultra-bright m’avaient interpellé. « Tiens, un Ken asiatique », avais-je pensé, vaguement agacé par la touche narcissique du bonhomme. Ma curiosité à son égard en était resté là. Et puis récemment, en lisant des articles sur les Zainichi coréens, je suis à nouveau tombé sur lui : Akiyama Yoshihiro, Chu Sung-hoon dans sa version coréenne.

Zainichi signifie littéralement « qui réside au Japon ». On utilise couramment ce terme pour désigner les Coréens installés au Japon car ces derniers constituent la principale communauté étrangère sur le sol nippon. L’annexion de la Corée par le Japon de 1910 à 1945 et les flux migratoires qui en résultèrent expliquent la présence de près d’un million d’individus d’origine coréenne dans la société japonaise. Un tiers d’entre eux a acquis la nationalité nippone mais ce sont tous des Zainichi lato sensu, qu’ils aient demandé leur naturalisation ou pas. En raison du contentieux historique entre le Soleil Levant et le Matin Calme, les Zainichi n’ont pas échappé à toutes sortes de discriminations qui, si elles se sont atténuées avec le temps, n’en demeurent pas moins latentes aujourd’hui.

Akiyama Yoshihiro est un Zainichi de la quatrième génération. Né à Osaka, il grandit dans une famille profondément attachée à la mère-patrie. Très tôt, il se prend de passion pour le judo et nourrit un rêve : représenter la Corée aux Jeux Olympiques. Il part donc à Busan dans le but d’intégrer l’équipe nationale de judo. Mais là-bas, les déconvenues s’accumulent. Chu a beau ipponiser à tout-va, on ne se gêne pas pour lui savonner gentiment la planche. Le Jeil Dongpo (l’équivalent coréen de Zainichi) n’est pas le bienvenu, qu’il retourne donc chez lui au Japon. Terrible désillusion pour Akiyama qui n’avait sans doute pas imaginé une réception aussi fraîche de la part de ses compatriotes. Après trois années de galère, il finit par jeter l’éponge et acquiert la nationalité nippone.

« Chu a rejeté son pays natal »

Octobre 2002, Busan accueille la quatorzième édition des Jeux Asiatiques. Chu revient sur le lieu de ses déboires en tant que membre de l’équipe japonaise en –81kg. Auteur d’un sans-faute, il accède à la finale et conclut son brillant parcours par une victoire sur le représentant de la … Corée. Un tel clin d’œil du destin fait forcément sourire. Les médias coréens, dont l’humour a tendance à partir en fumée quand il s’agit de l’honneur national, dézinguent prestement le « faux frère ». Un journal va même jusqu’à titrer : « Chu a rejeté son pays natal. » C’est le monde à l’envers. Akiyama doit alors se dire que, décidément, les choses ont pris une drôle de tournure. Etre considéré comme un traître à la patrie n’entrait pas nécessairement dans ses plans de jeunesse. Busan, ville maudite !

Celui que les japonais adorent détester

Après une carrière honorable en judo, Chu se lance dans le K-1 en 2004. il s’y montre à son avantage et devient rapidement une figure populaire dans le circuit nippon. Ce qui le distingue notamment du reste de la meute, c’est le judogi qu’il arbore avant et parfois pendant les combats. Le Taegukki est cousu sur une manche, l’Hinomaru sur une autre. Un geste symbolique qui envoie un message clair aux deux pays : le refus de choisir et de se couper d’une partie de lui-même. Un geste risqué quand on connaît la rivalité exacerbée qui régit les relations entre le Japon et la Corée. D’ailleurs, les choses se gâtent le 31 décembre 2006. Ce soir là, Akiyama affronte Sakuraba Kazuchi, l’idole vieillissante du Soleil Levant. L’affrontement se solde par la victoire de Chu mais Sakuraba l’accuse à juste titre de s’être enduit le corps d’un produit lubrifiant juste avant le combat, rendant tout saisie impossible. Akiyama reconnaît s’être hydraté la peau de crème Olay mais se défend d’avoir voulu en tirer un quelconque avantage. Il a beau présenter ses excuses à son malheureux adversaire, le mal est fait. Disqualifié et exclu des compétitions Hero’s pendant quelques mois, il devient tout à coup l’homme à abattre aux yeux du public japonais. En somme, le remake de Busan de l’autre côté de la mer de l’Est.

Chu le pestiféré

Un an jour pour jour après l’affaire Sakuraba, un autre combattant japonais est chargé de corriger le « tricheur coréen ». Il s’appelle Misaki Kazuo et apparaît comme investi d’une mission « sacrée ». Le combat se déroule dans une atmosphère malsaine, saturée de relents nationalistes. Si Chu maîtrise initialement les débats, envoyant même Misaki au tapis d’une belle droite, il se fait surprendre à son tour quelques minutes plus tard. Alors qu’il s’apprête à se relever, les deux poings posés au sol, son adversaire le shoote en pleine tête et le met KO.  C’est une infraction au règlement mais Misaki n’en a cure, qui explose de joie et sermonne sa victime au micro du speaker. Tout occupé à localiser son appendice nasal, Akiyama ne réagit pas aux remontrances de son bourreau et quitte le ring sous les huées de la foule en liesse. La victoire  de Misaki sera finalement transformée en no contest. Il s’agit jusqu’ à présent de la dernière participation de Chu au K-1.

Akiyama short rouge, Misaki short noir : nouvelle controverse

Cap sur l’Amérique

Après ce triste épisode,  Akiyama prend le temps de soigner ses plaies physiques et morales. Ironie du sort, le désamour dont il est victime au Japon le rend populaire dans son pays natal. Emus par l’histoire tumultueuse du Jeil Dongpo, les Coréens finissent par l’adopter et le considérer comme l’un des leurs. Une reconnaissance un peu tardive mais Chu ne boude pas son plaisir, lui qui déclara  après sa naturalisation : “Je ne suis plus coréen mais le sang qui coule dans mes veines l’est.” Depuis quelques mois, il est omniprésent dans les médias coréens, allant jusqu’à apparaître dans Family outing, l’une des émissions phares de SBS. Est-ce à dire que c’en est fini d’Akiyama l’apatride, l’homme blessé qui avoua que sur le podium des Jeux Asiatiques, il avait regardé “l’espace entre les drapeaux japonais et coréen“? Une chose est sûre, il en aura fallu du courage pour avaler autant de couleuvres et rester droit dans ses bottes. Aux dernières nouvelles, Chu a signé un contrat avec l’UFC, l’organisation américaine de free-fight. Il combattra dans l’octogone grillagé le 14 juillet contre Alan Belcher au Mandalay Bay de Las Vegas. Après tout, c’est peut-être loin du Japon et de la Corée, dans le désert du Nevada, qu’Akiyama se sentira enfin at home. L’Amérique, l’Amérique

sankyo

Park Ji-sung : un destin en crampons

175203927_a90859e3b0Manchester United a perdu 2-0 contre le Barça hier soir au Stade Olympique de Rome. Les Sud-Coréens n’avaient vraiment pas besoin de ça cette semaine. Enfin, ils pourront toujours se dire que Park Ji-sung est le premier footballeur asiatique à avoir disputé la finale de la Ligue des champions. Retour sur une ascension semée d’embûches.

Cela faisait un an. Un an que Park Ji-sung, dit « Ji », attendait ce moment avec des fourmis dans les protège-tibias. Petit flashback. Nous sommes le 21 mai 2008 à Moscou. Manchester United affronte Chelsea en finale de la Ligue des champions. Un choc estampillé Premier League entre les deux poids lourds anglais. Ji en frétille d’avance, lui qui a joué un rôle important dans la qualification des Red Devils. Et boum, le coup de carafon. Mister « trois poumons » n’est même pas sur le banc des remplaçants; il suivra la finale des tribunes en costard-cravate et le moral en berne. Dans les médias coréens, « le cauchemar de Moscou » a toujours du mal à passer. Hier soir, Park faisait bien partie des plans de Sir Alex mais lui et ses coéquipiers ont sombré face à l’irrésistible armada blaugrana. Une grosse désillusion certes, qui ne doit cependant pas faire oublier le chemin parcouru.

Car la vie n’a pas toujours été rose bonbon pour Ji le footeux. Issu d’un milieu très modeste, il a grandi à Suwon, une ville industrielle située au sud de Séoul. Rien ne le prédisposait à devenir la star adulée d’aujourd’hui, ni sa petite taille, encore moins ses pieds plats. Rien si ce n’est une volonté de fer et le soutien inoxydable de sa famille. Dés son plus jeune âge, Park se distingue en effet par une abnégation hors du commun. Ses parents, tout dévoués à sa cause, vont jusqu’à racheter une boucherie afin de nourrir correctement le garçon. Mais les clubs professionnels coréens trouvent cet ado fluet d’1m75 décidément trop chétif et ne donnent pas suite. Après un bref passage à l’université de Myungji à Séoul, Park atterrit dans un club japonais, le Kyoto Purple Sanga en 2000. A partir de là, les choses s’enchaînent rapidement. Ji participe aux Jeux Olympiques de Sydney et connaît sa première cap dans l’équipe nationale. Ce n’est pas encore le taulier des Guerriers Taeguk mais un jeune footballeur qui ne fait pas franchement l’unanimité.

Gus Hiddink, l’homme providentiel

L’arrivée de Gus Hiddink aux commandes de la sélection nationale en 2001 va tout changer. Le Batave repositionne Park à l’aile et lui manifeste une confiance totale. Sous son autorité, Ji multiplie les bonnes performances et participe activement au parcours miraculeux de l’équipe coréenne lors de la Coupe du Monde 2002. Mais Gus le Messie ne s’arrête pas là, il emmène son protégé dans ses bagages à son retour aux Pays-Bas comme entraîneur du PSV Eindhoven. Après des débuts laborieux entre sifflets et jets de cannette, Park finit par entrer dans le cœur versatile des supporters qui composent en son honneur l’inoubliable « Song for Park ». En 2005, le joueur coréen prend une décision difficile; il s’affranchit de son mentor néerlandais et signe à Manchester United. MU, c’est un peu la Mecque du footballeur, un club dont les origines doivent remonter aux Croisades, bref un monument classé. A son arrivée, ça ricane sec dans les pintes de stout. Pour les fans mancuniens, le transfert de Park n’est rien d’autre qu’une juteuse opération commerciale destinée à booster le merchandising sur le marché asiatique. Un Coréen –fuck it !- et pourquoi pas un eskimo tant qu’on y est ?! Ji doit à nouveau faire ses preuves et enfile aussitôt le bleu de chauffe. Il n’a rien d’un virtuose du ballon rond mais ses courses incessantes ainsi que son sens aigu du collectif vont peu à peu lui permettre de se faire sa place parmi les cracks de l’effectif. Hiddink, qui le connaît par cœur, déclare à son sujet : « Il fait le sale boulot pour les stars (…) Ses qualités ? Il est infatigable, il peut jouer à fond 90 minutes. C’est un joueur intelligent et très déterminé. »

Cette saison, on a beaucoup vu Park Ji-sung dans l’équipe mancunienne ; des discussions sont d’ailleurs en cours en vue d’une prolongation de contrat. Titulaire à United, Ji fait aujourd’hui figure d’icône nationale en Corée. Son autobiographie, Infinite Challenge, se vend comme des petits pains et son fan club compte plus de 87 000 membres. Certes, la coupe aux grandes oreilles lui a échappé hier soir mais il est déjà d’ors et déjà monté plus haut que n’importe quel autre footballeur asiatique. Un destin inespéré pour un garçon pauvre et malingre qui s’est fadé des marmites de soupe à la grenouille dans le seul espoir de gagner quelques centimètres. Allez Ji, relève la tête, l’aventure sous le maillot des Red Devils est loin d’être finie. « To be continued », comme on dit dans la langue de Shakespeare.

sankyo

Choi Hong-man: le Godzilla coréen

Choi Hong-man ne peut pas passer inaperçu. Il mesure 2m18 et pèse 165 kilos. Il n’est donc pas tout à fait bâti comme nous. Ancien lutteur de ssireum, la lutte traditionnelle coréenne, notre géant s’est lancé dans le K-1 en 2005. Jusqu’à présent, il n’a pas démérité mais soyons honnêtes, sa boxe est assez monolithique. Ne lui demandez pas de se désaxer ou de balancer des high-kicks pleine poire, il ne sait pas faire. Choi avance sur l’homme en permanence, jouant de son direct du gauche pour placer sa droite. Parfois, un coup de genou vient étoffer son arsenal rudimentaire. Bien sûr, il a une frappe de mule et quand il touche, ça douille en face.

Choi Atomiseur

Mais à côté des cadors actuels du kick-boxing tels que Remy Bonjasky,  Choi alias « Techno Goliath »  ne tient pas la comparaison. Trop lent et prévisible. Comme Akebono et Bob Sapp, il fait partie de ces combattants limités techniquement dont le gabarit hors-norme attire les foules. Le public japonais raffole de ces « monstres de foire », aussi mastoc que les sumotori locaux. Car attention, le kick-boxing a une cote d’enfer au Pays du Soleil Levant et ses champions y jouissent d’un énorme prestige. Plus de 70 000 spectateurs se précipitent chaque année au Tokyo Dôme pour assister à la finale du K-1 Grand Prix. Il s’agit d’un tournoi qui, servi par une mise en scène digne des arènes romaines, désigne le roi des poids lourds. Choi ne sera probablement jamais couronné, lui qui a également tâté du M.M.A (mixed martial arts) sans grand succès. La terreur croate, Mirko CroCop, s’est ainsi chargé de corriger l’intrus en décembre dernier, à coups de low-kicks bien sentis.

Choi atomisé

« J’ai toujours rêvé d’être chanteur. »

Alors fini Choi ? Vous plaisantez, l’homme a plus d’une corde à son arc. Tout d’abord sa carrière pugilistique lui a permis de tourner dans de nombreux spots publicitaires et d’être régulièrement invité dans des shows télévisés. Il est devenu une figure très populaire en Corée du Sud. Mieux encore, sa notoriété lui a ouvert les portes de l’industrie du disque, exauçant ainsi un rêve de jeunesse : « Si je n’étais pas aussi grand, je travaillerais dans le show business (…) J’ai toujours rêvé d’être chanteur. J’aime danser et j’étais un bon danseur quand j’étais étudiant. » Un producteur malin a flairé la bonne affaire et s’est empressé de lui faire signer un contrat. Après Choi le cogneur, voici Choi le rappeur. En duo avec la chanteuse coréenne Kang Soo-hee, on peut désormais admirer le flow de notre amateur de gnons dans un album pop joliment intitulé « La Belle et la Bête. » Du ring à la scène, on imagine déjà l’histoire sur grand écran.

Choi danseur

Choi Hong-man peut prêter à rire mais en fin de compte, son attitude candide et décomplexée est plutôt sympathique. Espérons néanmoins qu’il aura travaillé autre chose que ses cordes vocales ces dernières semaines car il remonte sur le ring demain dans le cadre d’un tournoi M.M.A, le Super Hulk Tournament. Good luck Techno Goliath !

sankyo


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